
Les courtiers, le confinement et l’après
Par
Lucile
Être courtier pendant le confinement : rassurer le client et redécouvrir son métier
Bien sûr, comme pour les agents immobiliers et directeurs d’agences lors de notre table ronde, les courtiers ont partagé le sentiment de déstabilisation lors de l’annonce du confinement. Comme expliqué dans notre table ronde, il a fallu s’adapter très vite et cela est passé principalement par la relation avec les clients. Florent Cabesos, courtier en prêt immobilier chez Empruntis, dans les secteurs de Lille Nord et Est, explique : « Nous avons vécu un moment intéressant humainement car il a fallu rassurer le client et nous avons donc repris conscience de notre rôle central dans ce projet de vie, que peut être l’achat d’un bien. Les acquéreurs voulaient avancer sur leur dossier et ne pas se retrouver bloqués, il a donc fallu être agile ».
Digitalisation de l’échange et difficultés administratives des courtiers
Malgré une organisation rapide, les courtiers se sont confrontés à certaines difficultés notamment avec la digitalisation des échanges. « Dans notre métier nous devons authentifier et identifier les documents par exemple d’identité des clients. Alors la vérification à distance a posé des problèmes. Comment être sûr de l’identité de la personne que nous avons au téléphone ou par mail ? », raconte Damien Lallain courtier en prêts et en assurances chez Avisofi, dans la métropole Lilloise. La coordination avec les autres acteurs du secteur immobilier a pu aussi poser problème. Ouverture ou non des banques, signatures avec les notaires, autorisation de déménagement… Chaque maillon de la chaîne s’est adapté. « Tout le monde y a mis du sien et tout en bienveillance » résume Florent Cabesos.
Déconfinement, banques et interrogations
A l’heure du déconfinement, de nouvelles questions se posent et principalement sur le marché de l’immobilier de demain dans sa globalité selon nos participants à la table ronde. Les prix vont-ils augmenter ? Baisser ? Les conditions d’octroi de prêts vont-elles se durcir ? S’assouplir ? Florent Cabesos se demande si le chômage partiel va être pris en compte par les banques pour calculer les capacités d’emprunt des clients, Quentin Lallain, lui aussi courtier en prêts et en assurances chez Avisofi, s’interroge sur le cas des personnes avec une partie de leur rémunération en variable. Mais les participants s’accordent sur plusieurs points. La crise que connaît le marché de l’immobilier ne ressemble en rien à celle vécue en 2008. Les taux d’emprunt ont légèrement augmenté mais ils ne sont en rien handicapants, les banques ont toujours pour objectif de financer des prêts et il y a toujours de la demande. Alors face à un possible léger ralentissement des financements et des conditions peut-être plus dures d’octroi de prêt, la clé, pour les courtiers, c’est encore plus aujourd’hui, d’avoir un bon dossier.
A voir aussi
Episode 1 : L’immobilier et l’annonce du confinement
https://www.youtube.com/watch?v=DMbYP2YpoBw&feature=youtu.be
Episode 2 : L’encours : Les signatures programmées chez le notaire, mes acheteurs doivent déménager, les délais de rétractation.
https://www.youtube.com/watch?v=LtfM_MmG7nc&feature=youtu.be
Episode 3 : Comment poursuivre l’activité pendant le confinement ?
Episode 4 : La communication pendant le confinement
Episode 5 : Etes-vous prêts pour le 11 mai ?
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